Le gouvernement britannique a présenté le projet de loi sur la cybersécurité et la résilience, un projet de loi visant à renforcer la protection des services essentiels du pays. La législation élargit le champ d’application des règles existantes en matière de réseaux et de systèmes d’information, qui se concentrent actuellement sur les transports, l’énergie et les soins de santé. Le nouveau projet de loi intègre un plus large éventail d’organisations dans le cadre réglementaire, notamment les centres de données, les opérateurs d’énergie intelligents et les principaux fournisseurs de services informatiques qui prennent en charge les infrastructures critiques. Les responsables gouvernementaux ont déclaré que l’objectif était de réduire la probabilité de perturbations affectant les services quotidiens tels que l’électricité, l’eau et les transports publics.

 

 

En vertu de la proposition, les organisations couvertes par le règlement seraient confrontées à des exigences de déclaration plus strictes. Les cyberincidents importants devraient être signalés dans les 24 heures à l’organisme de réglementation approprié et au Centre national de cybersécurité. Un rapport d’incident complet serait alors exigé dans les 72 heures. Les autorités estiment que le délai de déclaration plus court aidera à coordonner des réponses plus rapides et à améliorer la visibilité des menaces affectant les secteurs essentiels. Le projet de loi accorde également aux régulateurs le pouvoir de désigner certains fournisseurs comme critiques, ce qui les placerait sous une surveillance supplémentaire.

La législation introduit des obligations de sécurité pour les fournisseurs de services informatiques de moyenne et grande taille qui soutiennent les organisations du secteur public. C’est la première fois que bon nombre de ces entreprises sont officiellement réglementées en ce qui concerne le cyberrisque. Des responsables gouvernementaux ont déclaré que le secteur est devenu une voie de plus en plus courante pour les attaquants cherchant à compromettre les infrastructures nationales. En intégrant ces fournisseurs dans le champ d’application réglementaire, le projet de loi vise à remédier aux vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement qui ont contribué à des incidents récents à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume-Uni.

Réponse de l’industrie et impact attendu

Des groupes industriels ont décrit le projet de loi comme un pas en avant important pour la politique nationale en matière de cybersécurité. Les experts en sécurité ont noté qu’il s’agit de la première loi britannique à inclure la cybersécurité dans son titre, ce qui signale un accent plus fort sur la protection numérique dans les industries essentielles. Il a été conseillé aux organisations des secteurs susceptibles d’être touchés d’évaluer dans quelle mesure leurs activités s’alignent sur les exigences proposées. De nombreuses entreprises qui n’ont jamais été réglementées auparavant devront peut-être se concentrer sur l’amélioration des processus de signalement des incidents, l’audit des dépendances de la chaîne d’approvisionnement et la révision des normes de sécurité internes.

Le gouvernement a déclaré que les nouvelles règles seront mises en œuvre par étapes. Certaines exigences entreraient en vigueur peu de temps après que le projet de loi aura reçu la sanction royale, tandis que d’autres nécessiteraient des consultations supplémentaires et une législation secondaire. Cette introduction progressive vise à donner aux organisations le temps de s’adapter tout en veillant à ce que les secteurs critiques renforcent leurs défenses sans délai. Les responsables ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que les régulateurs, les groupes industriels et les fournisseurs de services s’engagent au fur et à mesure que les derniers détails sont façonnés.

Les analystes ont souligné que la facture arrive dans le contexte d’un nombre croissant d’attaques contre les services essentiels. Les groupes criminels et les acteurs liés à l’État ciblent de plus en plus les chaînes d’approvisionnement, qui offrent un accès indirect à des réseaux sensibles. Le règlement élargi est conçu pour faire face à ces risques en clarifiant la responsabilisation des fournisseurs de services et en améliorant la visibilité des incidents qui pourraient affecter l’infrastructure nationale. Les entreprises travaillant dans les secteurs de l’eau, de la santé, de l’énergie, de la logistique et des services cloud peuvent être confrontées à des changements substantiels dans la façon dont elles gèrent la cybersécurité.

Les organismes du secteur public devront également veiller à ce que leurs partenaires externes se conforment aux règles mises à jour. Le projet de loi renforce l’opinion du gouvernement selon laquelle les services essentiels dépendent d’un vaste réseau de fournisseurs dont les propres pratiques de sécurité influencent la résilience nationale. En formalisant la surveillance de ces relations, les décideurs politiques visent à combler les lacunes que les attaquants ont exploitées. Le ministère des Sciences, de l’Innovation et de la Technologie a déclaré que la législation aidera à maintenir la continuité des services essentiels et à renforcer la capacité du pays à répondre aux menaces futures.

Le projet de loi continuera de suivre les étapes du processus législatif, et d’autres modifications pourraient être apportées à la suite de consultations avec l’industrie et les organismes de réglementation. Malgré les étapes restantes, les responsables gouvernementaux ont présenté la proposition comme un élément clé de la stratégie de sécurité numérique à long terme du Royaume-Uni. L’accent mis sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement, le signalement plus rapide des incidents et une autorité réglementaire plus claire reflète la reconnaissance croissante du fait que les infrastructures essentielles nécessitent des protections renforcées à mesure que le paysage des menaces évolue.

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